S’il y a un bijou qui nous fait toujours de l’effet quand on le porte, c’est bien la bague.
Elle ne nous fait pas « seulement fondre » parce qu’on pense tout de suite au mariage ou aux fiançailles. La bague, cet accessoire reste aussi l’un des plus merveilleux car toujours fin, brillant et élégant à nos doigts. Derrière cette beauté se cache le travail minutieux d’un orfèvre d’expérience. Cet artisan mobilise diverses techniques pour produire ce joyau. Il suit surtout différentes étapes, dans un ordre qui n’est pas toujours fixe. Tout dépend du résultat souhaité, mais aussi de la nature du métal et de la pierre utilisés.
1- La conception du dessin
Comment fabriquer une bague et par quoi commence t-on ? Un bon travail artistique commence toujours par la réalisation d’un dessin. Aujourd’hui, il est courant de faire recours la Conception Assistée par Ordinateur (CAO), l’évolution technologie aidant. Avec cette innovation, il faudra une modélisation en 3D pour un meilleur rendu. Mais de nombreux artisans continuent de le faire à la main avec une gouache pour plus de maîtrise. Qu’il soit fait à partir de la CAO ou à la main, le dessin doit offrir une forme élaborée et soignée de notre bijou pour faciliter grandement le travail d’après. Ainsi, les dimensions doivent être exactes, notamment celles du tour et de la taille du doigt s’il s’agit d’une confection sur mesure. Pour le reste, il faut savoir que la pierre définitive n’a jamais la même forme que celle du gouaché ou de la maquette. Il sera nécessaire de réinterpréter les échelles afin de mieux reproduire les courbes et les formes de l’anneau.
2- la fabrication de la cire
La fabrication de la cire est l’étape suivante. Il s’agira de sculpter de façon précise un bloc de cire pour obtenir un prototype à l’échelle réelle. Selon l’option choisie pour le dessin, on a deux méthodes employées à ce niveau : la cire manuelle et l’impression 3D. Cette dernière se déploie via l’imprimante. Elle apporte plus de symétrie et de technicité à notre alliance. Ce qui constitue une vraie valeur ajoutée à la qualité de l’accessoire. Quant à la cire manuelle, elle offre l’avantage de travailler notre joyau avec les procédés traditionnels éprouvés.
3- La fonte de la bague
Une fois la cire obtenue, on réalise un moule inversé à l’aide d’un plâtre ou d’un caoutchouc. Ce moule épouse la forme et les contours de la cire. On place ensuite l’ensemble dans un four à induction qui va permettre à la cire de se désintégrer avec l’effet de la chaleur. Le métal ou la pierre précieuse utilisé (e) prend alors la place de la cire. Après cela, on refroidit le tout dans une eau froide pour obtenir ce que l’on appelle un brut de fonte.
4- La reprise de la fonte
Comme la fonte brute est pleine d’imperfections, l’artisan doit la retravailler à la main convenablement. Cette étape est primordiale s’il veut produire un magnifique bijou sans défauts. Elle nécessite une grande une expérience, une extrême minutie et surtout beaucoup de patience de la part du joaillier. Celui-ci effectue notamment le limage et l’émerisage (consiste à enlever les marques laissées par la lime) pour un rendu optimal qui facilitera le polissage. Mais avant, il faudra réaliser le sertissage.
5- Le sertissage des pierres
Elle est certainement l’opération la plus délicate. Le sertissage consiste à fixer les pierres sur le bijou en servant d’une loupe binoculaire pour plus de précision. Ici, l’erreur ne se rattrape pas car il faudra tout recommencer. Il existe différents types de sertissage : le serti clos, le serti demi-clos, le serti grain, le serti griffe, le serti rail, le serti massé, etc. En fonction du type de pierres ou de métal choisi et de la place dont il dispose, le sertisseur va opter pour tel ou tel procédé. Certains artisans préfèrent notamment le serti clos quand il s’agit de l’or et le serti en griffe en cas d’utilisation du diamant.
6- Le polissage de la bague
C’est la dernière étape de fabrication d’un bijou. Elle vise à rendre l’accessoire lisse et brillant avant sa commercialisation. L’artisan veillera donc à effacer toutes les traces laissées par les autres outils en se servant de diverses machines. Ce polissage est complété par un passage à l’ultrason pour enlever la poussière et un bain de rhodium pour renforcer la couleur et l’éclat du métal.
Notons que certaines bagues nécessiteront d’autres étapes de fabrication, comme le texturage et le soudage. Proprement appelée brassage, cette dernière phase consiste à unir intimement des métaux à l’aide d’un alliage plus fusible. Cela s’effectue à l’aide d’une fusion. Le point de fusion de la soudure correspond au degré de chaleur atteint.