La fabrication du collier est un art qui date de plusieurs millénaires. Dans la préhistoire déjà, les hommes avaient l’habitude de confectionner ces bijoux en assemblant divers objets trouvés dans la nature comme les coquillages et les os d’animaux.
Aujourd’hui, grâce aux progrès de la technologie, la fabrication d’un pendentif s’est un peu complexifiée afin de lui donner plus d’élégance. Certains bijoutiers partent ainsi de la modélisation 3D au polissage pour un rendu optimal. Evoquons dans cet article les principales étapes utilisées par les professionnels (une précision qui exclut donc les bijoux faits maison).
1- L’incontournable dessin
On le sait assez, toute création humaine part d’une idée puis d’une représentation imaginée. Celle-ci ne reste pas dans l’esprit, mais se matérialiste à travers des esquisses. En bijouterie, c’est le même processus. Depuis plusieurs siècles dans l’histoire du bijou les artisans réalisent d’abord des croquis pour se figurer ce qu’ils souhaitent obtenir une fois le travail achevé. Ils dessinent généralement à la main, une technique infaillible pour presque sentir les lignes, les contours et les formes de l’objet. Depuis quelques années, cependant, de plus en plus de joailliers recourent à la technologie afin d’obtenir plus de précision dans le travail. Ils s’appuient notamment sur la Conception Assistée par Ordinateur (CAO), couramment utilisée dans le graphisme. La modélisation 3D permet de montrer différents angles et grossissements. Ce qui offre une visualisation réaliste de notre collier.
2- La conception de la moule
A partir du dessin, le joaillier va ensuite produire un prototype à l’échelle réelle, en sculptant de façon précise un bloc de cire, puis en créant un moule dans une couche de silicone. On chauffe l’ensemble pour que ce plâtre laisse s’échapper la cire. Ce procédé vaut tous les colliers, mêmes ceux à mailles (grosses et petites). Dans ce dernier cas, la cire laisse la place à des cavités dans le moule. Ce sont les empreintes de nos mailles en cire. Elles serviront à les fabriquer en métal comme l’argent ou en pierre précieuse telle que le diamant. Comment ? En versant la matière fusionnée (e) dans le moule. Après refroidissement, on obtient ainsi les maillons de notre collier.
3- L’assemblage du collier
Par la suite, le bijoutier s’attèlera à couper les mailles, à les assembler les unes aux autres puis à les ressouder. Il a alors entre ses bras un magnifique collier brillant et étincelant. Il y a aussi des chaînes qui sont agrémentées d’une ou de plusieurs pierres de divers origines de matériaux. On appelle cela du sertissage. Cette délicate opération consiste à fixer les pierres sur le bijou à l’aide d’une loupe binoculaire. Il s’agit donc d’un travail de précision qui ne donne pas droit à l’erreur. Dès lors, il faut posséder une certaine expérience et un sens de la patience. En fonction du métal ou de la pierre employé (e) on peut opter pour un type de sertissage. Le serti clos par exemple conviendrait à l’or et le serti en griffe au diamant. Il en existe d’autres : le serti demi-clos, le serti grain, le serti rail, le serti massé, etc.
4- Les finitions
La finition implique diverses taches, dont la plus importante reste le polissage. Cette dernière étape vise à rendre le bijou lisse et éclatant. Il est question de faire disparaître toutes les impuretés laissées par les précédents outils grâce à des machines spécifiques. S’il s’agit de chaine agrémentée d’une ou de plusieurs pierres, celles-ci devront être minutieusement travaillées à la main. Pour ce qui concerne les grosses mailles, il faudra les redresser chacune puis les polir pour donner au collier son aspect final. Ce polissage s’accompagne d’un passage à l’ultrason afin d’enlever la poussière. En outre, il faudra appliquer si nécessaire un bain de rhodium pendant quelques minutes dans le but de renforcer la couleur et l’éclat du métal. Ce rhodiage protège également le collier de l’oxydation naturelle causée par l’humidité, la transpiration et l’air. Il est appliqué aux bijoux en or blanc et en argent.
5- La personnalisation du bijou
Sachez également que les colliers peuvent être faits de perles, de cauris ou de figurines en forme de lapin, d’éléphants ou de poupée. Dans ces cas, le bijoutier va rassembler les pièces avant de les monter les unes après les autres. Ce genre de chaînes a l’avantage de mettre en valeur son buste ou d’attirer l’attention sur son cou et son décolleté. Les orfèvres peuvent les proposer sur mesure afin de répondre parfaitement à vos besoins. Pour plus de personnalisation, certains offrent la possibilité d’ajouter une inscription sur le collier après la finition. On peut par exemple y graver des messages d’amour à l’endroit du bénéficiaire.
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