Dans moins d’un mois (le lundi 21 juin), nous passons à l’été, la saison la plus chaude de l’année.
Ce sera l’occasion de participer à plusieurs activités plaisantes. On pourra notamment jouer au touriste ou faire les soldes, prévues démarrer le 23 juin. A Paris, l’on pourra surtout faire le tour des boutiques de bijoux, pour lesquels la capitale française est réputée dans le monde.
La joaillerie-bijouterie française est mondialement connue pour sa qualité de fabrication, sa créativité et son élégance. Elle doit en grande partie cette reconnaissance à Paris. La capitale française abrite les plus grands noms de la joaillerie, dont le leader incontesté du marché mondial LVMH qui a récemment racheté l’américain Tiffany&Co. Mais l’histoire du bijou n’a pas commencé ces dernières décennies. Dès le XVIIe siècle, Paris faisait déjà figure de référence en Europe grâce au célèbre quartier des Marais, où de nombreux joailliers s’étaient installés pour être proches de leur clientèle : l’aristocratie. Cette effervescence de la joaillerie dans le milieu parisien a débuté avec le développement des échanges entre le Vieux continent, l’Inde et l’Asie. Elle s’est ensuite amplifiée avec l’apparition et la multiplication des gemmes par le biais de voyages à l’échelle internationale. On a ainsi pu assister à l’amélioration des techniques pour la fabrication de bagues ou la création de colliers avec des nouvelles méthodes de travail.
Diversification des techniques
De nombreux artisans, reconnus de la Cour du Roi Louis XIV (puis Louis XV et Louis XVI), ont créé par la suite diverses tailles. Parmi lesquelles, la taille cabochon qui consiste à polir la partie inférieure de la pierre et à arrondir sa partie supérieure afin de sublimer les couleurs de la pierre. Ils ont également développé la taille facette qui implique une gemme brillante avec éclat et nuances. Certains joailliers proches de la couronne ont même inventé la taille Mazarin, du nom du diplomate et homme politique Jules Mazarin. Cette taille méthode concerne l’art de tailler un diamant sur 32 facettes différentes. Au fil du temps, les techniques se sont davantage diversifiées, les matières premières aussi. Les bijoutiers s’intéresseront à d’autres métaux comme l’argent ou l’acier, d’autres pierres précieuses (palladium, platine, saphir, émeraude, etc.) et même aux perles.
De grandes maisons dans les Marais
Grâce au perfectionnement des techniques, les créations des joailliers parisiens sont devenues un must-have dans les milieux distingués. Ainsi, depuis plusieurs décennies, la capitale française rayonne grâce à cet art unique dans le monde. Elle brille de mille feux par la fantaisie de ses bijoux qui se vendent parfois à des prix vertigineux. Les Marais constituent l’une des zones de production les plus emblématiques de ces joyaux. C’est dans ce quartier que les bijoutiers se sont installés en nombre au XVIIe siècle. La plupart des grandes maisons actuelles de la bijouterie-joaillerie parisienne sont nées dans ce quartier à cette époque florissante. Mais, la révolution a porté un sérieux coup à cette activité. Toutefois, les Marais ont continué à accueillir les plus grands orfèvres de France. Avant la crise 1933, ce quartier représentait même l’essentiel de la bijouterie française. Aujourd’hui, il ne demeure qu’une poignée d’ateliers de grande qualité. Ces maisons prestigieuses incarnent le luxe à la française. Citons la Maison Lapparra.
Des fleurons du luxe à Paris
Les bijoutiers déménageant, le quartier Marais a peu à peu passé la main à la place Vendôme, située dans le 1er arrondissement de Paris. Ce secteur est réputé pour accueillir les plus grands noms de la joaillerie. On a eu d’abord Frédéric Boucheron, puis Cartier, Chaumet, Van Cleef, Piaget, Chopard, Alexandre Reza et Rolex. Maintenant on a Louis Vuitton, Chanel, Dior et Gucci, plus largement des marques de mode. La place Vendôme devient progressivement la capitale mondiale du luxe pour la joaillerie. Les familles aisées de Paris y installent et constituent la principale clientèle avec les touristes étrangers. Notons que Paris abrite surtout le leader mondial du luxe : le groupe LVMH. Contrairement aux maisons des Marais, ce fleuron français est né tardivement, en 1987, de la fusion de Louis Vuitton et du groupe Moët Hennesy.
70 maisons pour la création de produits de haute qualité
Dirigé depuis de nombreuses années par Bernard Arnault, LVMH réunit plus de 70 maisons qui ont en commun de créer des produits de haute qualité. La division Montres & Joaillerie, qui représente 9% de l’activité, se compose des marques Chaumet (créée en 1780), Tag Heuer (1860), Zenith (1865), Bulgari (1884), Fred (1936) et Hublot (1980). Pour ce qui concerne Chaumet, la maison est nichée depuis 240 au cœur de la place Vendôme, où ses savoir-faire d’exception témoignent du goût parisien pour le luxe. Ce goût se distingue à l’international et fait la réputation de Paris.